1804 Art du limonadier

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T.' A R T une cucurbite avec neuf pintes d'esprit de vin commun, puis on 1ire la teinture au clair. On jette le marc dans la même cucurbite avec quatre pintes d'eau , on la place dans son bain-marie , ou la couvre de son chapiteau aveugle, on lutte la jointure, et on entre– tient le liquide pendat1t quarante-huit heures au soixante-dixième degré du thermomètre de Réaumur. On démonte la calotte, on place le chapiteau armé de son réfrigerant ; on ajuste le serpentin aYec ll" récipient , on lutte )es 1ointures, on fait distiller suivant les règles de l'art et iusqu'au degré de chaleur de l'eau bouiilante, on démonte le tout, on met l'es– prit en réserve , puis on passe à la composi– tion. Pour cet effet , on casse vingt-une livres de sucre par morceaux, on le jet te dans nne poële, avec cinq ou six pintes de la teinture de safran, dans l'une desquelles on a préalablement foueltb trois blancs d'œufs. On fait clarifier , et à proportion de l'ébullition et du gonflement du syrop , on y jette peu-à-peu de la teinture de safran, qu'on a encore en réserve ; et quand la clarification est finie, on ver-se ce qui resle de teinture, et on fait cuire jusqu'à consis– tance de syrop ; on relire pour lors le vais– seau du feu, on laisse refroidir, puis on fait dissoudre sept ou huit gouttes d'essence d'am– bre dans l'esprit de safran, qn'on a mis en ré– serve , et auquel on ajoute une chopine d'es– prit tiré des tiges d'angélique. On verse le tont dans le vaisseau qui contient le syrop , on agite fortement le mélange ~ on laisse re""'.

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