1804 Art du limonadier

156

L'A R T lors Je produit en réserve ·pour en faire usage; comme il sera dit après; on change de réci– pient , et on laisse couler jusqu'au degré de l'eau bouillante. On démonle l'appareil et ou verse ce dernier produit avec celui de la pre– mi~re distillation. Telle est la première opé– ration pour composer le marasquin semblable à celui du Zara. Venons actuellement à la se– conde opération. Quand les cerises sont dans leur parfaite maturité , on choisit trois livres de leurs plus gros noyaux, on les jette dans une terrine de grès avec une pinte d'eau, on les frotte les uns contre les antres avec la paume de la main, à l'eff_'et de les dépouiller d'une pellicule qui est fort adhérenle au bois; et lorsque l'eau est salie par cette pellicule , on la renouvelle au– tant de fois qu'il est nécessaire ; quand les noyaux se tromrent totalement mondés, on les met dans des clayons, et on les fait sécher en les exposant à l'ardeur du soleil , jusqu'à ce que la peau qui sert d'enveloppe aux amandes qu'ils renferment, ne donne plus de saveur quelconque; et lorsque les noyaux sont bien dessechés, on les écrase grossièrement , bois et amandes, qu'on jette dans une cucurbite avec quatre pintes d'esprit de vin rectifié, on - la couvre d'un chapiteau aveugle , on lutte les jointures, et on fait infuser pendant quarante– huit heures au même degré de chaleur que ci-dessus, on laisse reposer pendant deux jours, on tire au clair par inclinaison, et on met cette teinture de noyau en réserve, pour ~n faire l'usage qu'on dira ci-après,; on varse quatre

Made with FlippingBook flipbook maker