1804 Art du limonadier

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L'ART on Je couvre de sa calotte aveug1e , on 1uHe la jointure, on échauffe et entretient le liquide pendant trois jours au soixante-onzième degré de chaleur; ensuite on dérnonle la calotte , à laquelle on substitue le chapiteau armé de son réfrigérant; on ajuste le serpentin avec le ré– cipient, on lutte les jointures, et on fait dis– tiller jusqu'au degré de l'eau bouillante ; on démonte l'appareil, on rejette le résidu, 011 uetloye le vaisseau , on y verse le produit avec trois ou quatre pintes d'eau de rivière, et 011 réchauffe le liquide comme ci-devant; on dé– monte la calotte, on couvre la cucurbite de son chapiteau, on ajustè le serpentin avec le récipient, et on fait distiller jusqu'au quatre· vingt-unième degré; on change de récipient, et on laisse couler la liqueur jusqu'au degré d'eau bouillante; on démonte le tout, on uet– t oye le vaisseau, on y verse le produit: avec la m&me quantité d'eau; on le recouvre de son cbapiteau, on échauffe et on procède à la seconde rectification, qui doit s'exéculer de– puis le soixante-quatorzième jusqu'au soixante– dix-ueuvième degré : on change de récipient, et on continue la distillalion jusqu'au degré d'eau bouillante. On met ce dernier produit avec ceux qui ont é1é mis en réserve , pour n'en faire usage qu'après avoir été rectifié dans une seconûe opération. Au moyen de la. rectification, on a un esprit de r ose fort agréa– ble, et dépouillé de toute âcreté é1 rangère. Cet esprit aromatique acquiert plus de gualilé en vieillissant, ou e11 le faisant circuler pen– dant quatre on cinq jours au so1xante-dixième degré de chaleur.

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