1807 l'art de composer facilement et à peu de frais les liqueurs de table

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L• A R T DE C 0 l\1 P 0 SE R à faire le commerce du café dans la ville de Moka, où résident les courtiers des Indes pour le trafic de cette marchandise. L'usage du café est plus propre à flatter les sens qu'à servir de remède ' c'est peut- ètre pour cette raison qu'il est si généralement ré– pandu; je ne voudrais cependant pas nier qu'il n'eût quelques vertus; car il fortifie le €erveau, il dissipe les vapeurs, et cah11e les maux de tête ; il empêche un peu ou dimi– nue l'ivresse ; mais toutes ces propriétés n'ont lieu qu'autant qu'on le prend avec mo– dération. Quand on en abuse, on ne tarde pas à s'en ressentir; le aug s'échauffe, les nerfs sont agités, le sommeil disparaît. Les personnes jeunes, vives, maigres'· se ressen– tent plutôt de ces effets i{1comrnodes que les personnes plus âgées et plus grasses; cel!es– ci doiYent.le prendre sans lait et avec peu de sucre; les autres, au contraire, ne doiycut s'en permettre l'usage que rarement, et avec beaucoup de sucre et de lait. Pour faire du caië en liqueur, choisissez trois livres de café moka, du meilleur qµ'il soit possible de trouver; ot comme les mJr– chand sont sujets à le mélanger avec d'au~re café moins bon, on se donnera la peine de le trier gr[,in à grain. _ r ous avons dit que Je

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