1807 l'art de composer facilement et à peu de frais les liqueurs de table

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L'ART D E C 0 M P 0 SER de curcuma , se disposant à entrer dans le port du Hâvre , échoua à la rade; les pê– cheurs qui revinrent quelque tems après , vendirent leurs poissons suivantl'usage : tous les habitans furent attaqués d'une dyssenterie fort ~ncommode. On remarqua que toute la mer, depuis là rade jusqu'au port, était jaune; et sans la· précaution que l'on prit d'interdire 1 la pêc!ie, jusqu'à ce que l'eau de mer eût re– pris sa couleur naturelle,, il est certain que toute la ville eût été très-incommodée d'une épidémie qui aurait pu alarmer. La couleur rouge se concilie aux liqueurs avec beaucoup de substanc.es; mais la coche– nille et le bois de Pernambouc paraissent être les deux que l'on préfère : il n'est guère pos– sible d'employer l'uue et l'autre de ces subs– tances, sans y mêler uu. peu d'alun qui fixe et développe la nuance. Le· Pernambouc est sujet à jaunir très-promptement; on met la cochenille immédiatement dans la liqueur avant de filtrer. Ce n'est pas qu'en toute ri– gueur on ne puisse se servir ayec avantage d'une teinture de cochenille préparée sépa– rément,; mais, et nous Je disons ici une fois pour toutes, il est essentiel de filtrer les li– queurs après leur col6ration, pour donner à la couleur un œil plus vif. Si, au nombre des

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