1807 l'art de composer facilement et à peu de frais les liqueurs de table

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L'ART DE Cô;.\1POSEil œaux d'une once; cette pâte s'applatit, et forme un pain rond qu'on appelle tablette. La liquidité de cette pâte est due à la chaleur de la pierre, l'espèce de beurre ou huile de cacao ayant la double propriété de se liqué– fier à une très-douce chaleur et d'être singu- ,lièrement dure lorsqu'elle refroidit. -La pâte versée dans les moules ou en tablettes , s'en détache très-aisément, et forme des masses brunes, luisantes d'un côté et mates de l'au– tre, qu'on enveloppe avec soin dans des pa– piers bleu-blancs , pour les vendre à titre de chocolat de l'espèce de santé ou autres. Ce n'est pas seulement en France que l'on prépare des pâtes de chocolat~ il nous vient des îles un chocolat brun sans sucre et sans aromate, qui n'est autre chose que le cacao seul broyé et mis en une masse ou espèce de bâton long, et du poids d'environ une livre et demie. Ceux qui désireraient de ce cho– colat, doivent le goûter bien attentivement; on en trouve qui est d'une amertume insou– tenable, pour avoir été fait avec du cacao trop vert; il y en a d'autre qui est à peine gras , pour avoir été privé en partie de son huile ou beurre qui , seul et à part, fait un objet de commerce. Ce n'est pas que àans l'Europe depuis, surtout, que ]a boisson du

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