1807 l'art de composer facilement et à peu de frais les liqueurs de table
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L'ART DE C0 M P 0 SE R pas trompé, c'est ou de faire faire le chocolat sous ses yeux, ou de le prendre clans ces magasins tellement famés , que le plus léger soupçon ne puisse s'y glisser légitimement. C'est avec cette pâte que se prépaœ la liqueur appelée chocolat , mot mexicain , que les Espagnols ont conservé. On prend une tabJette ou une once de pâte'· on la râpe sur une râpe de fer-blanc; on fait bouillir de l'eau , et lorsqu'elle est bouillante, on y verse le chocolat à mesure qu'il se fond; dès qu'il est fondu, on le retire du feu, et on le tient seulement dans un en– droit chaud , parce que la continuité de J'é. hullition, quelque bien faite que soit d'ailleurs la pâte, en détacherait bientôt un peu de l'huile ou beurre, ce qui rendrait la liqueur détestable. A l'instant de servir le chocolat, on le verse dans une cafetière particulière, appelée chocolatière , dont le couvercle est troué pour laisser passer le manche d'un moussoir de huis , composé de cinq à six rondelles de ce bois , échancrées comme une roue dentée oblique; ces rondelles sont per· cées par le centre pour être introduites dans un bout du manche , dont le diamètre est plus étroit à cet endroit que dans le reste de sa longueur; ces rondelles sorit assujetties par un
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