1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes

TRAITÉ toile enduites de colle de farine ou d'amidon délayé. Les luts gras, terreux, albumineux et de chaux ne sont employés que par les chimistes.

De la Beetl8eaden.

Nous avons déjà dit que le Liquoriste ne distille jamais de l'eau-de-'Vie qu'à dessein de lui associer quelques subs– lances aromatiques, car la distillation à l'effet d'obtenir de l'esprit 3/6 n'est pas essentielle pour les liqueurs. Or, les aromates qui peuvent se lier à l'eau-de-vie ou à l'es· prit, par la voie de la distillation, étant de différentes espèces. soil à cause du tissu qui les renferme, soit à cause de leur nature huileuse ou résineuse , il en résulte que la pratique de distiller doit varier en proportion. Si l'aromate est très-subtil, comme celui des feuilles el des Oeurs, ou encore si l'on désire que l'esprit n'en consene qu'une petite partie, la distillation au bain-marie esl préférable; si au contraire ces aromates soul tenaces ou pesants, il n'y a que la distillation à feu nu qui puisse les détacher; encore faut-il observer de lais-;er passer une partie des Oegmes nrs la fin de l'opération. Ces flegmes , qui exigent ordinairement un degré de feu plu!.! fort , sonl seuls capables de volatiliser de pareils aro– mates; mais comme dans cel état, le liquide est souvent âcre, sans être pour cela empyreumatique, il esl indis– pensable de le redisliller au bain-marie afin qu'il ne monte a'Vec l'esprit que les parties les plus subtiles de l'aromate une fois détachées.

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