1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools

TRAITÉ DE LA FABRICATION

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d'un chapiteau que l'on rafraîchissait avec des linges mouillés. Il conseille d'employer de grands chapiteaux pour multiplier les surfaces. Il dit que quelques-uns rendaient le col qui réunit la chaudière au chapiteau le plus long possible, pour obtenir de l'eau-de-vie parfaite en un seul coup. Il ajoute qu'un de ses amis avait placé la chaudière au rez-de-chaussée et le cha- piteau au faîte de sa maison; dans le nombre des moyens qu'il donne pour juger des degrés de spiri- tuosité de l'eau-de-vie, il indique les suivants comme étant pratiqués de son temps : 10 On imprègne des linges ou du papier avec de l'eau-de-vie, on y met le feu; elle est réputée de bonne qualité lorsque la flamme détermine la combustion du linge ou du pa pier. 2° On mêle l'eau-de-vie avec l'huile pour s'assurer si elle surnage. Savonarole traite au long des vertus de l'eau-de-vie et donne des procédés pour la combiner avec l'arôme des plantes et autres principes, soit par macération, soit par distillation, et former par là ce qu'il appelle aqua ardens composita. Matthiole et Jérôme Rubée ont écrit et fait beau- coup de recherches sur la distillation. Ce dernier nous apprend que, chez les anciens, ce mot n'avait pas une valeur analogue à celle qu'on lui a assignée depuis plusieurs siècles. Ils confondaient, sous ce nom géné- rique, la filtration, les fluxions, la sublimation et autres opérations qui ont reçu de nos jours des déno- minations différentes et qui exigent des appareils particuliers (Jérôme Rubée, Dedistillatione). Jean-Baptiste Porta, Napolitain qui vivait vers la fin

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