1900 Le pays du cognac by L Ravaz

APPEND ICE

A CIMon~q1g11eizl[ Gzzeaiz de Re{)e1l:teaz1 Conseiller du Roy en /outs ses conseils · l11tenda11t de la généralité de La Roclzelle.

Monseigneur ,

Supplient très hun1blen1ent les négocians des Yi lies de Cognac, Jarnac et Pons, disant, que le principal revenu de cette province consiste en vins dont on fabrique des eaux-de-vie, que les supplians exportent à !' Etranger par le bureau de Charente et par terre sur charettes pour Paris et environs. Que les vignes édiffiées en plusieurs provinces depuis quelques années, et surtout en Espagne, procurent des Eaudevies communes à meilleur compte tant par les droits de sort ie très n1odiques, que par les récoltes généralen1ent et plus constan1n1ent meilleures dans les Païs n1éridionaux, que cette raison a fait perdre insensiblen1ent à cette Province ses relations avec l ' Irlande, la Flandre, la H•)llande et la mer Balt ique; que le seul débouché qui reste aux supplians pour !'Etranger se borne à l'Angleterre, que les gros droits d 'entrées qu 'y payent les Eaudevies, font que les Anglais ont le plus g rand intérêt de recevoir cette liqueur aussy forte quïls peuvent la faire entrer à Londres con1 n1e eau-de-vie simple; quelle conserve cette dé nomination quand elle ne passe pas les 5 et 6c degrés des peze-liqueurs dont se servent les suppliansqui repond au 23 1/2 et 24 degrés de l'aréon1ètre de Cartier dont on fait usage a Paris, que pour fortifier les Eaudevies à la Force requise pour l'Angleterre, les supplians ont cy de,•ant den1andé et obtenu des fer111iers généraux des aides la liberté de fabriquer des Eaudevies rectifiées sans pour cela être assujetis à aucuns droits extraordinaires, que cette liberté dont on a laissé jouir les suppl ians depuis un te1nps in1n1én1orial , a engagé plusieurs bouilleurs a fabriquer leurs Eaudc\·ies au degré de force convenable pour l'Angleterre, et s'est étendu jusqu'à quelques envois d'caudevie rectifiée qu'on expédie pour Paris, pour écono1niscr sur la YOiture par charettes, 1nais qui ne fait aucun tort au produit de la Regie générale des Aides, puisque les entrées se payent à Paris suivant le degré de forcequ i y est examiné avec la pl us grande exactitude; que malgré cette sureté de la par t de la Régie générale, le soutien et l'eocoura– ge1nent que de 1nandc le con1n1erce de cette ProYince , il a été déclaré procès verbal i plusieurs des supplians au 1nois de juillet dernier portant saisie des Eaudevies rectiffiées trouYées chez eux, con11ne s ' ils n'avoient pas été autorisés

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