1804 Art du limonadier

120 L' A R T ]es jointures, on place le thermomètre dans le bain, on met le feu au fourneau, on échauffe Je liquide, et quand la liqueur du thermomètre a monté au 74.e degré. de chaleur , on remarque gue l'esprit commence à couler goutte à goutte; alors on tient en main une caffetière remplie d'eau froide, qu'on verse sur la calotte du chapiteau peu-à-peu, en proportion de ce que les goul tes deviennent plus fréquentes, et jusqu'à ce qn'elles forment le filet; alors on remplit le réfrigérant, qu'on a soin de rafraî– chir autant de fois gue l'eau devient tiède; et quand le filet est totalement établi, on remar· tjUe que la liqueur du thermomètre est montée au soixante - quinzième degré. On exécute cette opération depuis ce terme jusqu'au quatre– vingtième degré de chaleur, puis on change de récipient; on laisse couler le surplus jusqu'au degré de l'eau bouillante; on démonte l'appa– reil, et on met ce dernier produit en réserve, pour n'en faire usage qu'après avoir été rec- tifié. . Quand l'esprit de vin commun n'est pas chargé d'une quantité surabondante d'eau, il ne doit y avoir qu'un neuvième de perte; ainsi ]e premier produit doit être de huit pintes d'esprit aromatique, qui se trouveront être de bonne qualité, parce qn'il n'est pas nécessaire <]Ue cel esprit soit aussi déphlegmé que l'esprit de vin rectifié. Lorsqu'on veut passer à la composition, on fait dissoudre dix - neuf livres de sucre en poudre dans cinq pintes d'eau , dans l'une desquelles on a fouetté deux: blancs d'œufs;

Made with FlippingBook flipbook maker