1807 l'art de composer facilement et à peu de frais les liqueurs de table

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L'ART DE COMPOSER dans les pétales, mais dans le calice. Telles sont toutes les plantes labiées , comme le ro– marin, la sauge , etc. Le peu d'odeur qu'ont les pétales de ces fleurs ne leur vient que par communication, souvent même elles u'eu ont point du tout. Pour vous en convaincre, fai– tes sécher de ces sortes de pétales séparés de leur calice_; après leur dessiccation, à peine sentirez-vous une légère odeur; soumettez– les ensuite à la distillation avec de l'eau com– mune, le produit ne sera que très-peu 040- ran . 'aites la même expérjence sur les calices seuls, la distillation vous donnera une eau très - aromatique , beaucoup plus chargée d'huile volatile. Au contraire, il y a des plantes dont les fleurs n'ont point de calice , et qui sont ce– pendant très-odorantes. Telles sont toutes les liliacées, comme la tubéreuse, la jacinthe, le narcisse, etc. Il ue faut pas attendre que ces fleurs aient c mmencé à s' '.panouir pour les employer; il faut saisir le moment qui pré– cède l' c'.~panouissement. C'est alors qu'elles ont plus de vertu, et qu'e11es fournissent le plus d'odeur, soit par la distillation OLl autrement; on en tire même bien peu, ou rnème point du tout par la distillation, à cause de leur volatilité, et jamais d'huile essentielle. 11 est

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