1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes

tu

TRAITÉ

subitement par l'approche d'un corps eu combustion et brûlent avec une flamme très-vive et très-épaisse. Ex– trêmement solubles dans l'alcool, el fort peu dans l'eau, elles n'entrent en ébullition qu'à i:S0° cent. et se distil– lent alors sans altération. Lorsqu'on les chauffe a'·ec de l'eau, elles se ,-olatilisent à une chaleur qui n'excède pas too 0 cent., et souvent fort au-dessous. ll est à remar– quer que leur volatilité est ordinairement en mison in– -verse de leur densité, de façon que les plu1 denses sont le moins volatiles. Le froid fait éprouver des changements notables aux huiles volatiles, il les congèle mais à des degrés diffé– rents; plusieurs deviennent solides à quelques degrés au– dessus de zéro, d'autres conservent leur liquidité à plu– sieurs degrés au-dessous. En vieillissant, les huiles volatiles éprou\'ent des chan– gements de couleur et de consistance qui leur sont très-défavorables; elles se troublent, déposent et devien– nent tellement acides qu'elles rongent les bouchons de liége des vases qui les contiennent. Lorsque ces acci– dents se présentent, il convient de reclitler les huiles immédiatement. Les huiles volatiles jouiSt1ent de la propriété de s'unir aux huiles fixes et de dissoudre les résines , la cire et le caout-chouc; elles sont en général plu11 légères que l'eau, mais il en est quelques-unes qui sont plus pesantes que ce liquide; les plus légères sont aussi le plus volatiles. Les huiles ,·olatiles résident dans tous les organes des plantes, mais elles abondent surtout dans les feuilles et les fleurs. D'après l'avis de bon nombre de chimistes distingués, ce n'est pas elles qui constituent le parfum

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