1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes

DES LIQUIURS. H7 tarde.~ n~esl pas non plus l'huile qui, par eHe-mème, communique cette odeur si vive et si pénétrante; car , en la laissant séjourner pendant quelque temps sur des surlaces œélalli<1ues bien décapées, elles se ternissent pro– fondément, et somenl l'huile devient presqm' inodort'. Je présume que ces phénomènes sont dus à la présence du soufre; mais il s'y trouve combiné d'une manière qui nous est encore inconnue. Si, comme le pensait Fourcroy, les plantes aromatiques devaient leurs odeurs à l'expansion de l'huile essentielle qu'elles contienmmt, comment se fait-il alors que certaines plantes lrè&. odorantes, telles que l'héliotrope, la tubéreuse, le jas– min, etc., ne fournissent pas d'huile essentielle! Et corn.. ment expliquer que certaines essences n'ont, pour ainsi dire, aucune analogie d'odeur avec les plantes ou portions de pLlntes qui les ont produites' Certes , et quoi qu'on en ait dit, le néroli ne représente pas du tout l'odeur de la fleur d'oranger, qui se retrouve, au contmire, dans l'eau distillée de cette fleur. • Tout ce que nous venons de dire démontre, ce me semble, que si d'un côté on a eu raison de reléguer l'arome au nombre des êtres imaginaires, de l'autre on ne saurait être satisfait d'une théorie qui laisse tant de lacunes. Il faut donc attendre que l'expérience vienne nous éclairer. JI n résulte ' selon moi' de tous les faits énoncés' que l'odeur qui se répand dans l'air ne doit plus être en gé– néral attribuée à une simple volatilisation ou émanation produite par le corps odorant lui-mème; mais bien, 1lans beaucoup de cas, à un gaz ou vapeur résultant de– :;a combinaison a,·ec un ,·ehicule approprié et snscer--

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