1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes
DBS LIQUEURS. de vases en fonne d'œufs, chargés de vin, et s"1 conden– saient jusqu'à ce que le vin eût acquis la tt!mpérature de l'ébullition par suite du éalorique abandonné par elles– mêmes. Ce "Vin ainsi échauffé et devenu plus alcoolique envoyait ses vapeurs de plus en plus riches en esprit dans une autre série de uses plus petits et vides, où elles déposaient, chemin faisant, leur partie la plus aqueuse (c'est ce (iue l'on nomme fl,egme ou phlegme dans les distilleries), dont la quantité allait sans cesse en dimi– nuant de nse en vase. Les parties les plus volatiles venaient enfin se con– denser d'abord dans un serpentin rafraichi par du vin, puis dans un autre rempli d'eau. Lorsque le vin de l'alambic était épuisé, on le laissait couler dehors au moyen d'un robinet placé au bas de la cucurbite, on le remplaçait immédiatement par le vin chaud des œufs et du serpentin. De cette manière on tirait partie de tout le calorique latent des vapeurs, on obtenait plus de pro– duit, et comme- l'alcool n'était plus sur le feu, il ne con– tractait jamais ce goût de feu ou d'empyreume qu'oft'rent les eaux-de-vie obtenues par l'ancienne méthode. Enfin l'immense avantage de ce procédé était la facilité d'ob– tenir d'un seul coup, nous l'avons dit, tous les degrés de spirituosilé. Edouard Adam prit un brevet d'invention le ! juillet i801 et s'empressa de monter avec l'aide de capitalistes vingt brûleries ou distilleries dans le Midi. Plus d'un million fut engagé dans cette entreprise gigantesque. Mais bientôt de tous côtés s'élevèrent des appareils calqués sur le sien; une suite de procès s'engagea entre Adam et ses contrefacteurs; ceux-ci fl;llf';nèrent et le mal-
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