1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes

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veloppes et des mêmes pays que les précédents, e:icepté de la France. Leurs nuances sont aussi désignées par première (cette sorte est presque impodSible à trouver dans le commerce) , secOfUÙ ou fleuret pour le sucre terré de la Havane, troisième et quatrième pour les nuan– ces inférieures. Les sucres raffinés 8ont produits par tous les sucres eristallisables. Ils sont en pains coniques, avec ou sans sommets, nriables de poids et de nuances. On nomme quatre cas.•om les pains de 6 à t o kilos, trois cassons les pains de 3 à .i kilos, caboches les pains dont le sommet n'est pas pointu. Les lumps, les bâtarda et les vergeoi– ses sont de gros pains tronqués dont le poids varie de 8 à t 5 kilos. Les premières sont blanches ou tachées, leur grain est gros et creu:i, les secondes sont d'une qualité inférieure aux lumps toujours tachées et humides, et les troisièmes, d'un jaune foncé et d'une saveur de mé– lasse, constituent la dernière sorte de sucre raffiné. Les termes de taché, verte , terré , étuvé, s'appliquent aux nuances et à l'état d'humidité ou de sécheresse dans lequel se trouvent les différents sucres raffinés qui vien– nent d'être désignés. Les sucres de canne et de betterave sont rigoureuse– ment de même naturt> et ne diffèrent e~ aucune ma– nière lorsqu'on les a portés par le raffinage au même degré de pureté. Le gotit, la cristallisation, la couleur, la pe~nteur sont exactement identiques : il n'y a que les routiniers ou les ignorants qui prétendent le contraire. A l'état de pureté, le sucre est blanc , cristallisé .• dur. el brillant, d'une saveur très-douce, phosphorescente par Je choc dans l'obscurité, inaltérable à l'air sec,

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