1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes

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TRAITÉ

soin d'en multiplier les plants , lorsqu'ils se furent rendus maitres des Gaules. Charlemagne en rt.'COm– manda la culture dans ses domaines ; et depuis ce prince jusqu'au xv1• siècle, tous les règlements de nos rois ont été favorables à la culture des vignobles et à la fabrication des vins. Dès le 11• siècle, ceux de Bourgogne avaient quelque réputation : on les enlevait pour l'Allemagne. Ceux des bords de la Moselle étaient achetés par les Frisons. Du temps de Philippe Auguste, on portait beaucoup de nos vins en Angleterre. En i37t, Froissart dit : • qu'il pa&sa du royat.Ctm d'Anglettn'e m .,, Guymne , à Bordea~, bim dew: cmtl voilu en touu • une flottt de nef• de marchands qui allaient aux mru. ,. Ce commerce prospéra jusqu'en iH77, que Charles IX, pensant comme avait fait Domitien, ordonna d'arracher une partie des vignes de la Guyenne. En recherchant quels ont été les inventeurs des ton– neaux, nous nous assurerons que nous en avons l'obli– gation aux Gaulois Cisalpins , et qu'avant eux les Ro– mains déposaient le vin dans de grands 11ols de terre • , ou dans des outres faites de peaux de bêtes (comm.uné– ment de bouc) qui souvent communiquaient à la li– queur un goût désagréable. Charlemagne, dans ses Capitulaires, recommande aux régisseurs de ses domai– nes de conserver son vin dans de bons barils, bonos barrillos, cerclés de rer. Nous ne nous dispenserons pas, dans ce chapitre , de traiter des premières boissons dont usèrent nos pères, • On appelait ces pots amplloru. lis uaicnl dcu1 1n1e1 et senaicnl de me· 1ure1 de capacilé pour lei liquides, rbe& les Grecs et les Romains; ils conlc· oaient e111iroo trcnlc-buil litres de nolrt époque,

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