1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes
·011s LIQUl!UR8. 33 il dél'ivé de la plante ros solis qui entrait , avec plu– sieurs autres, dans la composition de celle liqueur. Le rossoli, nommé populo, était fort estimé sous le règne de Henri III el Henri IV; les ratafiats de cerises et d'œil– lets, ainsi que plusieurs autres liqueurs, furent inven– tés pour réchauffer la vieillesse du roi Louis XIV. Enfin , ''ers le commencement du dernier siècle , tanc.lis que les Distillateurs de Montpellier s'exer– çaient à composer la liqueur appelée eau d'or à des– sein de fah-e allusion à l'or potable des anciens chi– mistes, les Américains fabriquaient le fameux rataOat de cédrat qu'ils ont appelé crème des Barbades, la Dalmatie faisait connaitre son marasquin de Zara, Ams– terdam son curaçao, Bordeaux acquiérait une réputation universelle pour l'anisette. Le médecin Garus nous don– nait l'elixir qui porte son nom, Colladon de Genève son tau cordiale et Bouillerot imentait l'huile de Vénus. Depuis, les liqueurs ont beaucoup varié, la diversité des noms demandés par le public s'est considérablement accrue de nos jours; aussi les Distillateurs se sont-ils multipliés de tous côtés : ceux de Paris, la Villette , Lyon, la Côte Saint-André, Limoges , Orléans, Rouen, Amiens, etc, rivalisent entre eux pour les prix et les qualités; de nos jours les religieux de l'ordre de Saint– Bruno qui résident au 1_11onastère de la grande Chartreuse près de Grenoble fabriquent trois élixirs : blanc, jaune et vert, qui sont en grande réputation; la liqueur hygié– nique de Raspail jouit également de la faveur du public. -•o•-
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