1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes

blS LIQVEURS. aable. Dana l'achat de cette matière, on doit éviter la pouuière, qui est d'ordinaire mélangée de able, argile et ardoisee pilées. Le moyen d'easai le plus simple coHiste dans la calcination, car, la matière colorante brûlée, on reconnait, par le poids du résidu, la quantité de 111b&tances étrangères. Au re~te, M. Boulon, professeur de chimie à Rouen, est l'in,enteur d'un instrument connu sous le nom de colorimèt1-e, q11i indique les qualités relative& de la substance qui rait l'oh– jet ci-dessus, et que l'on peut consulter uec un très-grand fruit. Lorsque la falsification est faite au moyen du bleu de Pruese, on la recennaltTa facilement : ce dernier se décolore pllr le chlore, ne colore point en bleu l'acide sulfurique, les alcalis et la calcination le réduisent en une substance rou– geâtre formée ptesque en totalité de l'oxyde de fer. Io»•· - (Voir t. D, .Dicf. des subttances chimiques.) 1•11 D• l'LORBl'ICI. - La racine d'iris de Florence est pro– duite par une plante qui croit en Italie et en Provence; à 1 état de deaiccation, elle est grosse comme le pouce, oblongue, un peu aplatie, genouillée, de forme irrégulière, d'une couleur blanche, très-pesante, d'une saveur Acre el amère et d'une odeur de violette très-prononcée. On substitue quelquefois à la racine d'iris de Florence la ra– i:iae de l'iris gtrm1J1&ique, cette dernière ayant une extrême reseemblaoce avec la première, à l'nception d'une odeur moins •ive et moins agréable; mais afin de lui communiquer une odeur de tioletle plus marqu~e, les fraudeurs la mettent en contact pendant quelque temps avec de la poudre d'iris. Un moyen facile de reconnattre cette fraude, consiste à brosse1· fortement la racine d'iris, la laver, la sécher et la concaKBer finement pour la compar11r atec de l'iris de Florence de bonne qualité. L'iris en poudre est fort souvent mélangé avec de la fécule de pomme de terre, mais il esl fort difficile de recon– naitre cette falsification, attendu que la racine elle-même con– tient beaucoup de fécule naturelle : on doit donc employer la racine entière sauf à la pulvériser soi-m~me. L'iris est fort peu employé aujourd'hui en médecine, on ne le considère plus que comme subslance aromalÏ1Jue.

J.u•ll'I· - Arbril\Seau originaire des Indes, que l'on cultive en Italie, en Provence et dans les jardins; ses Oeura sont blanches, découpées par le haut, en forme d'étoile ; elles

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