1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes
DES LIQUSUBS. 63 priété de se combiner ed différentes proportions atec chacun d'eux • pour les élever à la même tempéra– ture. Les corps dans lesquels la chaleur pénètre facilement ont été nommés bons eonducltun; ils sont, en les plaçant dans l'ordre de leur conductibilité : l'argent, l'or, le cuivre, le platine, le fer' le nnc' l'étain, l'acier et le plomb. Les corps que la chaleur ne pénètre que difficilement ont été appelés mauvais eonducteun; les gaz, les liqui– des , la porcelaine, la terre des poteries conduisent beau– coup moins qu'aucun des métaux ci-dessus; le charbon, les bois secs, le verre sont d'une conductibilité presque nulle. Pour expliquer clairement les effets du calorique, ci– tom; quelques exemples : le mercure dans son état natu– rel est fluide; si on le chauffe dans une cornue le calo– rique s'y accumule, alors il s'évapore sous la forme gueu7.C; le priTe-l-on de la plus grande partie de son calorique par un froid artificiel, il devient solide. C'est par lemême moyen que l'eau prend ses trois formes: liquide, solide el gazeuse. Cependant, les eft'ets du calorique ne sont pas toujours aussi marqués, tous les corps n'ayant pas pour lui la même affinité. Ainsi nous pomons tenir un charbon embrasé par le bout qui ne l'est pas sans nous bniler, tandis qu'il nous est impossible de garder Jans la main un morceau de fer ou de cuivre dont l'au– tre extrémité est rougie au feu, en supposant la longueur du morceau de métal égale à celle du charbon. C'est en– core par cette rai:ron que l'alcool entre en ébullition à une température inférieure à celle exi~ée pour l'eau.
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