1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes

DES LIQUEURS. 7 mouillés. Le dernier, regardé comme le meilleur chi– miste de son temps, a donné une description exacte des trois distillations connues des anciens, sous les titres de per ascemum, per descensum, et per latus. On ignore l'époque à laquelle on commença à distiller le vin pour en retirer l'esprit ou l'alcool, cette pratique remonte à des temps assez reculés; pendant plusieurs siècles cela fut regardé comme un grand secret, et on attribuait à cet esprit de grandes propriétés. Cependant, si l'histoire ne nous a point transmis le nom de l'homme industrieux qui , le premier, sépara l'alcool du "Vin à l'aide de l'alambic, elle a du moina conservé le nom de celui qui , le premier , a écrit !.'ur cette matière; ce fut Arnault de Villeneuve, né à Ville– neuve en Provence , en t HO, professeur à l'université de médecine de Montpellier. Mais c'est à tort qu'on le re– garde comme l'inventeur du procédé par lequel on obte– nait alors l'alcool; on ne peut néanmoins lui refuser la gloire d'avoir fait les plus heureuses applications des propriétés de l'eau-de-vie et surtout du vin naturel ou composé, soit à la médecine ou aux préparations phar– maceutiques. «Qui le croirait, dit-il, que du vin l'on » pût tirer par dt!s procédés chimiques une liqueur qui • n'a ni la couleur du vin, ni ses effets ordinaires! Cette • eau de vin, ajoute-t-il plus bas, est appelée par quel- • ques-uns eau-de-vie, et ce nom lui convient, puisque • c'est une véritable eau d'immortalité. Déjà on corn-_ • mence à connaître ses vertus : elle prolonge les jours, • dissipe les humeurs peclanles ou superflues, ranime • le cœur et entretient la jeunesse; senle, ou jointe à • quelque autre remède, elle guérit la colique, l'bydro-

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