1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes

TRA.ITÉ

CHAPITRE SIXIÈME:

Sous cette dénominalion sont compris tous les pro– duits aromatiques qu'on obtient en employant l'eau sim– ple pour dissolvant. Les eaux aromatiques distillées doivent leurs proprié– tés à la présence d'une certaine quantité d'huile vola– tile qu'elles enlèvent à la substance d'où elle provient. Cependant plusieurs d'entre elles ne doivent pas unique– ment leur odeur el leurs propriétés à ces huiles volatiles: on connait en effet plusieurs plantes ou parties de plan– tes qui fournissent, par leur distillation avec l'eau, des produits d'une odeur différente de celle que possède l'huile volatile de cette même substance. Elemple : l'eau distillée de fleurs d'oranger dont l'eau ne ressem– ble point à celle du néroli ; il en est de même pour l'eau de valériane el quelques autres. Si l'on observe en ou– lre que beaucoup de plantes très-aromatiques, le réséda, la tubéreuse, le jasmin , ne contiennent cependant pu d'huile volatile , il en faut conclure que ces corps ne sont pas toujours la cause de l'odeur des végétaux. C'est d'après ces considérations, que les anciens admet– taient dans chaque corps un principe odorant particu-

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