1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes
DE~ LIQUEURS. 89 plus légère (1ue l'eau, se rassemble dans le col, et l'eau sort parl'c:drémilé du bec, à mesure que la distillation marche. On appelle ce récipient récipient florentin (pl. n, fig. 10), du nom de la ville où il a été inventé. On eolève ensuite avec une pipette en verre (pl. 11, fig. tt ), l'huile volatile qui surnage. t t • Il est indispensable de filtrer les eaux aromatiques après leur distillation , pour en séparer le peu d'huile volatile qui peut y être en suspension, et qui les rendrait âcres et peu agréables. Contrairement à l'opinion des anciens, il ne faudra pas négliger l'emploi du sel marin qui est nécessaire pour Id distillation des eaux aromatiques et des huiles vola– tiles tirées des fleurs. Ses eft'ets sont : d'aiguiser l'eau el rle la rendre plus capable de pénétrer el de diviser les matières végétales, d'empêcher la fermentation de s'éta– blir quand on opère sur des substances sèches qui doi– ~ent être soumises à une macération préalable, et enfin d'augmenter la température de l'eau et de faciliter ainsi le passage d'une plus forte portion d'huile volatile. Une expérience a été .faite, il y a q°"lques années, par un chimiste distingué , M. Couerbe. • J'ai traité , dit-il, par l'acide sulfurique, des mac~ » rés de fleurs de roses , de tilleul , de sureau , de fleurs • d'oranger. Ces divers macérés n'avaient, avant l'addi- • lion de l'acide, qu'une faible odeur, mai3 elle s'est for- • tement développée par leur mélange avec l'acide sui– » furique. A ce phénomène, je me suis rappelé avoir lu » dans un ouvrage fort ancien (Magni AllMni) , que pour " avoir promptement de l'eau de roses odorante, il suffi-
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