1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools
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TRAITÉ DE LA FABRICATION
On reconnaîtra facilement
ces eaux aromatiques
factices. Elles développent beaucoup moins de par- fum lorsqu'on les verse dans l'eau, elles ne sont ?as mucilagineuses ni grasses au toucher et sentent tou- jours une odeur un peu herbacée : l'eau de fleurs d'oranger préparée avec l'essence de néroli n'a pas à beaucoup près la suavité de celle distillée avec les fleurs. A part les caractères ci-dessus, on reconnaîtra in- failliblement les eaux aromatiques factices en em- ployant les moyens que nous allons signaler. Lorsqu'on agira sur une eau aromatique soupçon- née d'avoir été fabriquée à l'aide du sucre, on fera évaporer ce liquide à siccité, et au lieu d'obtenir un mucilage et des matières extractives, on aura au con- traire une substance sucrée qui, jetée sur des charbons ardents, répandra en se boursouflant une odeur de caramel. Si, au contraire, on opère sur une eau aromatique préparée par le carbonate de magnésie, on fera dis- soudre d'une part du carbonate d'ammoniaque dans de l'eau distillée, puis, d'une autre part, on fera dis- soudre également du phosphate de soude dans de l'eau distillée; on filtrera ces deux dissolutions qui devront être assez concentrées. Les deux réactifs pré- parés ainsi que nous l'indiquons, on mettra l'eau aromatique dans un verre à pied de forme conique, que l'on aura soin de n'emplir qu'à moitié; on versera dans cette eau de la dissolution de carbonate d'am- moniaque, on ajoutera en excès de la dissolution du phosphate de soude; si l'eau essayée contient du car- bonate de magnésie, elle se troublera et il se formera,
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