1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools

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DES LIQUEURS.

proche d'un corps en combustion et brûlent avec une flamme très-vive et très-épaisse. Extrêmement solubles dans l'alcool, et fort peu dans l'eau, elles n'entrent en ébullition qu'a 150 degrés centigrades et se dis- aient alors sans altération. Lorsqu'on les chauffe avec de l'eau, elles se volatilisent à une chaleur qui n'excède pas 100 degrés centigrades, et souvent fort au-dessous. Il est à remarquer que leur volatilité est ordinairement en raison inverse de leur densité, de façon que les plus denses sont les moins volatiles. Le froid fait éprouver des changements notables aux huiles volatiles; il les congèle, mais à des degrés différents; plusieurs deviennent solides à quelques degrés au-dessus de zéro, d'autres conservent leur liquidité à plusieurs degrés au-dessous. En vieillissant, les huiles volatiles éprouvent des changements de couleur et de consistance qui leur SOnt très-défavorables; elles se troublent, déposent et deviennent tellement acides, qu'elles rongent les bou- cnans de liége des vases qui les contiennent. Lorsque Ces accidents se présentent, il convient de rectifier les huiles immédiatement. Les huiles volatiles jouissent de la propriété de s unir aux huiles fixes et de dissoudre les résines, la Clre et le caoutchouc; elles sont en général plus lé- geres que l'eau, mais il en est quelques-unes qui sont plus pesantes que ce liquide; les plus légères sont aussi les plus volatiles. Les huiles volatiles résident dans tous les organes des plantes, mais elles abondent surtout dans les feuilles et les fleurs. D'après l'avis de bon nombre de chimistes distingués, ce n'est pas elles qui constituent

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