1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools
DES LIQUEURS. 125 Cornue au bain-marie ces huiles falsifiées. La partie d'huile volatile passe dans la distillation, et l'huile grasse reste au fond de la cornue, parce qu'elle ne peut s'élever au degré de la chaleur de l'eau bouillante. On n'a point à craindre la falsification des huiles vola- tiles par les huiles grasses qui seraient mises dans l'alambic au moment où l'on distille les végétaux pour extraire l'essence, par ce motif que l'huile volatile entre en ébullition et se distille à un degré de chaleur bien inférieur à celui de l'huile grasse. L'alcool est encore un excellent moyen pour consta- ter cette sophistication. Il suffira, pour faire cet essai, de mettre dans un tube gradué un volume quelconque de l'huile volatile, d'y verser par-dessus huit volumes d'alcool pur et d'agiter. L'alcool dissout l'huile vola- ge et laisse intacte l'huile grasse qui vient se déposer au fond du tube et dont la quantité est indiquée, à quelques centièmes près, par la graduation. Il arrive assez souvent qu'une partie de l'huile grasse indissoute adhère le long des parois du tube et diminue d'autant la quantité qui devrait gagner le ftjnd ; dans ce cas, il est essentiel de faciliter sa préci- pitation par de légères secousses imprimées au tube en différents sens. Falsification par F alcool. — Ce genre de fraude al- tere beaucoup moins les huiles volatiles que le précé- dnt; il n'a pas, comme les huiles grasses, l'inconvé- nient de leur donner de la viscosité ; il les rend, au contraire, plus fluides et n'en change pas la cou- leur. La falsification par l'alcool est certaine lorsqu'en rnelant l'huile volatile avec de l'eau, le mélange de-
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