1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools
TRAITÉ DE LA FABRICATION
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« Au commencement
de la fête parfumée du nouvel
an et de cette année du règne (de Djihânguyr) la mère de (la princesse) Noùr-Djihâu ayant présenté de l'es- sence d'eau de roses, qu'elle avait extraite, et le prince l'ayant trouvée agréable, il jugea à propos de donner à cette découverte son nom auguste, et la nomma à ther djihânguyry, c'est-à-dire essence de Djihâo- guyr. » « La manière de faire le à ther, dit encore M. Glad- win dans une Histoire de VIndoustan, fut alors décou- verte, pour la première fois, par la mère de Noùr- Djihân-Beygum. Le à ther est l'huile essentielle de roses, qui surnage en très-petite quantité au-dessus de l'eau de roses distillée, etc. ) Quant à sa découverte, voici ce que raconte le Vé- nitien Manucci, qui séjourna quarante ans aux Indes : Il Tandis que l'empereur se promenait avec elle (Noùr-Djihân-Beygum) sur le bord d'un canal rempli d'eau de roses, ils aperçurent une espèce de mousse qui s'était formée sur l'eau, et qui nageait à la surface. On attendit, pour la retirer, qu'elle fût arrivée aU bord, et l'on reconnut alors que c'était une substance des roses que le soleil avait recuite, et, pour ainsi dire, rassemblée en masse. Tout le sérail s'accorda à recon- naître cette substance huileuse pour le parfum le plus délicat que l'on connût dans l'Inde. Dans la suite, l'art tâcha d'imiter ce qui avait été d'abord produit du ha- sard et de la nature. ) (Hist. génér. du Mogol, t. J, p. 326 et 327, 2e éd.)
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