1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools

TRAITÉ DE LA FABRICATION

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HUILESVOLATILESPARMACÉRATIONUEXTRAITS.

L'extraction des huiles volatiles s'opère encore, pour certaines fleurs, au moyen d'une macération dans une huile grasse que l'on met ensuite en contact avec de l'alcool : on nomme ce produit extrait. Les fleurs dont l'odeur est très-fugace, telles que : aubépine, cassie, chèvrefeuille, géranium, jasmin, jon- quille, héliotrope, hyacinthe, lilas, lis, muguet, narcisse, patchouli, réséda, seringa, tubéreuse, verveine, vio- lette, etc., ne produisent point d'huile volatile par distillation, ni par expression. On ne peut extraire l'arome qu'en employant une huile grasse ou fixe (celle d'olive, de ben ou d'amandes douces) comme dissolvant. Cette extraction se dispose ainsi : On met les fleurs mondées en contact couche par couche avec du coton, ou entre des draps de laine blanche, imprégnés d'huile grasse; au bout de trois à quatre jours, on renouvelle les fleurs et l'on con- tinue ainsi jusqu'à ce que le coton ou les draps de laine imprégnés d'huile grasse soient bien chargés de l'odeur. On fait alors digérer les draps ou le coton dans l'alcool à 85 ou go degrés, et l'on distille au bain' marie. L'alcool s'empare de l'arôme des fleurs pour former l'huile volatile ou extrait. Quelques praticiens préfèrent ne pas distiller. pour obtenir l'huile volatile d'une fleur, ils mettent seule' ment l'huile exprimée du coton ou des draps de laine en contact pendant plusieurs jours avec l'alcool; ce dernier dissout l'huile volatile sans presque toucher à l'huile grasse, la filtration s'opère après avoir décante l'alcool.

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