1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools

24 TRAITÉ DE LA FABRICATION et que ceux de Suresne et de Nanterre passèrent excellents? C'est ce qu'atteste l'empereur

pour

Julien,

qui

On parla,

ne cesse d'en faire l'éloge. après, des vins d'Orléans,

peu de temps

mais bientôt ils cédèrent

le

pas à d'autres provinces plus éloignées. Les Francs, loin de détruire les vignes, eurent grand soin d'en multiplier les plants, lorsqu'ils se furent rendus maîtres des Gaules. Charlemagne en recom- manda la culture dans ses domaines; et depuis ce prince jusqu'au xvie siècle, tous les règlements de nos rois ont été favorables à la culture des vigno bles et à la fabrication des vins. Dès le IXe siècle, ceux de Bourgogne avaient quelque réputation : on les enle- vait pour l'Allemagne. Ceux des bords de la Moselle étaient achetés par les Frisons. Du temps de Philippe- Auguste, on portait beaucoup de nos vins en Angle- terre. En 1372, Froissart dit ( qu'il passa du royaume » d'Angleterre en Guyenne, à Bordeaux, bien deux 11 cents voiles en toute une flotte de nefs de marchands » qui allaient aux vins. » Ce commerce prospéra jus- qu'en 1 571, époque où Charles IX, pensant comme Domitien, ordonna d'arracher une partie des vignes de la Guyenne. En recherchant quels ont été les inventeurs des tonneaux, nous nous assurerons que nous en avons l'obligation aux Gaulois Cisalpins, et qu'avant eux les Romains déposaient le vin dans de grands pots de terre (1), ou dans des outres faites de peaux de bêtes

(1) On appelait ces pots ampllOreS.Ils avaient deux anses et ser- vaient de mesures de capacité pour les liquides chez les Grecs et les Romains; ils contenaient environ trente-huit litres de notre époque.

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