1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools
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TRAITÉ DE LA. FABRICATION
sortes de bière :
l'une forte, appelée zichès; l'autre
curmi. Les Gaulois conser- tenaient sans doute des
douce,
qu'ils nommaient
vèrent cette division qu'ils
Phocéens: leur bière forte portait aussi le nom de zitu, et la douce était nommée cerrisia dont on a fait le vieux mot français cervoise. Julien l'Apostat n'aimait pas la bière et particulièrement celle des environs de Paris : il nous reste une épigramme grecque de cet empereur où, apostrophant la bière, il dit à peu près : ( Qui es-tu? Non, tu n'es point le vrai Bacchus: le fils de Jupiter a l'haleine douce comme le nectar, et la tienne est comme celle d'un bouc. » Le cidre est une boisson qui fut d'abord imaginée en Afrique et dont les Biscayens, qui commerçaient dans cette partie du monde, apportèrent la connais- sance dans leur patrie. Ensuite les Normands ayant conquis la Neustrie et faisant commerce avec les Bis- cayens, ils apprirent d'eux la manière de faire le cidre. Il paraît que le poiré est originaire de la Norman- die. Fortunat, dans la Vie de' sainte Radegonde, reine de France qui, étant veuve, menait une vie très-péni- tente, dit que cette princesse ne buvait que de l'eau et du poiré, qui était alors la boisson des pauvres. Enfin, nous terminerons cette Notice historique en parlant du prunelet, boisson composée d'eau et de prunes des haies, fermentées, à laquelle, après une disette, fut réduit le peuple de Paris en I!¡20, Nous avons cru devoir faire précéder l'historique "des liqueurs par ceux que nous venons de décrire, comme exposés indispensables de ce dernier, ce qui expliquera suffisamment pourquoi notre deuxième volume ne contient aucun document historique.
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