1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools
DES LIQUEURS. 473 répand au dehors avec force; d'un autre côté, le débou- chage occasionne une déperdition de gaz chaque fois qu'on le renouvelle, et, pour peu qu'on tarde à boire la totalité d'une bouteille de boisson gazeuse, le der- nier verre que l'on se verse est à peine chargé de gaz. C'est pour obvier à ces inconvénients qu'on emploie des vases siphoïdes. Ainsi que les appareils à eaux gazeuses, les vases siphoïdes avaient besoin d'être perfectionnés. Cette tâche difficile, entreprise par M. Cazaubon, a été cou- ronnée de succès; jusqu'alors, on n'avait pu clore hermétiquement les vases siphoïdes qu'à l'aide de la cire, du mastic, de la soudure à l'étain et du sertis- Sage. Tous les praticiens connaissent les défauts de ces différents moyens: la cire et le mastic se ramol- lissent à la chaleur et se brisent au contact du froid; la soudure exige un ouvrier expérimenté; de plus, la chaleur nécessaire pour ce travail et la compression du caoutchouc qui fait fermeture à l'aide d'une presse, occasionnent une casse considérable. Le sertissage exige aussi une main habile. Tous ces moyens ont été remplacés par l'application d'une seule vis de rappel qui résume tout le montage, dans lequel on trouve une adhérence parfaite et du- rable. Mais ce n'est pas le tout que de monter des vases à la CIre, à la soudure d'étain, et par le sertissage, il faut encore pouvoir les démonter en cas de réparation, et c'est un point des plus importants pour l'acquéreur de Province. Les vases sortent bien tout montés des mains du fabricant; mais s'ils se brisent a l'usage ou s'ils fuient par une cause quelconque, que fera la personne
Made with FlippingBook - Online magazine maker