1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools

DES LIQUEURS.

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Testamentum novissi-

Dans son ouvrage intitulé :

mum, il dit, p. 2, édition de Strasbourg, 1571 : Recipe nigrum nigrius nigro (vin rouge) et distilla totam aqimm ardentem in balneo; illam rectificabis quousque sine phlegmate sit. Il déclare qu'on emploie jusqu'à sept rectifications, mais que trois suffisent pour que l'alcool soit entièrement inflammable et ne laisse pas de résidu aqueux. Il parle dans ses ouvrages d'une préparation d'eau-de-vie qu'il appelle quinta essentia, d'où dérive le mot quintessence ; il l'obtenait par des cohobations faites à une douce chaleur de fumier pen- dant plusieurs jours. Le premier appareil employé pour ces opérations fut l'appareil distillatoire en verre qui est encore en usage dans tous les laboratoires de chimie. Michel Savonarole, qui vivait au commencement du xve siècle, nous a laissé un Traité (conficienda aqua vÏtce), où l'on indique un nouveau procédé qui con- siste à mettre le vin dans une chaudière de métal et à recevoir la vapeur dans un tuyau placé dans un bain d'eau froide. La vapeur condensée coule dans un récipient. Il observe que les distillateurs plaçaient toujours leur établissement près d'un courant d'eau pour avoir de l'eau fraîche à leur disposition. Les anciens appelaient le tuyau contourné du serpentin vilis, par rapport à ses sinuosités. Ils employaient, pour luter les jointures de l'appareil, le lut de chaux et de blancs d'œufs, ou on a introduit l'usage des cucurbites de verre pour obtenir de l'eau- de-vie plus parfaite, et que l'on coiffait ces cucurbites celui de colle de farine et de papier. Savonarole ajoute que, de son temps,

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