1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools
DES LIQUEURS. 57 convertit en une cendre grisâtre mêlée de scories vi- treuses qu'on peut évaluer au moins à 3 ou 4 pour 100. Ce combustible contient, outre le carbone qui en forme la majeure partie, une matière bitumineuse et volatile. Par analogie, il offre la même composition que les substances végétales, c'est-à-dire qu'on y trouve du carbone, de l'hydrogène et de l'oxygène; il contient également un peu d'azote, car il donne de l'ammoniaque à la distillation. On distingue, pour la pratique, deux variétés prin- cipales de houille. 10 La houille grasse, ou charbon de terre collant, qui brûle plus facilement, donne une flamme blanche et longue, se gonfle, fond en quelque sorte et s'agglutine Par la chaleur, en laissant peu de résidu après sa combustion. Elle contient beaucoup de matières bitu- mineuses. 2° La houille sèche ou maigre, plus lourde, brûlant moins facilement, sans se fondre ni s'agglutiner, et laissant beaucoup de résidu, produisant une flamme bleuâtre et une fumée sulfureuse, donnant plus de cendres. Elle contient peu de matières bitumi- neuses. La France possède aujourd'hui 46 bassins houillers répandus dans 34 départements. On donne le nom de bassins à l'ensemble des gîtes de houille d'une même contrée. Les plus importants sont ceux de la Loire (houille de Saint-Étienne, de Rive-de-Gier), du Nord (houille d'Anzin, de Raismes, de Denain), du Creuzot et de Blanzy (Saône-et-Loire), d'Aubin (Aveyron), d'A- lais (Gard), de Litry (Calvados et Manche), de Brassac (Puy-de-Dôme et Haute-Loire), de Decize (Nièvre);
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