1876 Traité de la Fabrication des liqueurs et de la distillation des alcools

70 TRAITÉ DE LA FABRICATION agissant sur deux liquides de même degré serait lente et insuffisante pour déterminer dans la cucurbite une ébullition convenable, et la distillation marcherait avec tant de difficulté, qu'il deviendrait extrêmement dispendieux de la pousser jusqu'à la fin. Si, au con- traire, on voulait distiller des huiles volatiles au bain- marie, n'ayant que de l'eau dans la cucurbite pour la transmission du calorique, cela deviendrait impos- sible : on pourrait, dans quelques circontances, em- ployer l'huile ou autres liquides pour servir de bain- marie, afin de produire un degré supérieur à celui du liquide a distiller, mais il peut arriver aussi que ces corps, se concentrant de plus en plus, changent déna- ture et de point d'ébullition, et qu'alors on n'obtienne qu'un résultat imparfait. Cependant il est avantageux, dans plusieurs cas, d'employer ces agents : on est certain du moins qu'on n'excédera pas un degré donné de chaleur et que la température sera toujours uni- forme dans toutes les parties du liquide. La distillation à la vapeur doit être conduite de la manière suivante : On commence par remplir d'eau les trois quarts de la chaudière à vapeur, on s'assure que la soupape de sûreté, le flotteur et le manomètre fonctionnent bien; puis on allume le feu sous le fourneau afin de porter l'eau à l'ébullition pour produire la vapeur. Aussitôt que le manomètre indiquera la pression convenable (une et demie à deux atmosphères), on ouvrira à peu près au quart le robinet du tuyau qui conduit la va- peur sous la cucurbite, de façon à échauffer graduel- lement le liquide à distiller ; on l'ouvrira ensuite à moi- tié, puis entièrement lorsqu'il sera nécessaire. Quant

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