1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier

C'étoit là son jus favori, Et son pain, celui de Gonesse. Notre bon roi, le grand Henry, En régaloit sa belle hôtesse.

Cette' discussion, à l'occasion des vins dits de Reims, n'eut pas de suite, la ville de ce nom n'éleva pas de contradiction et se contenta de continuer à vendre le vin des coteaux d'Ay et des autres bons lieux de la provinee. Si le pays vraiment producteur du vin blanc de Champagne était contraint, dans ce temps-là, de réclamer contre l'usurpation de son nom, il parait qu'il avait encore à se défendre contre des attaques d'un autre genre on voulait faire.passer son vin pour une liqueur dangereuse et capable de causer la pierre et la gravelle, lagoutte et les rhumatismes. C'est ce que nous apprend une lettre écrite (i) par M. Jacques de Reims, prenant le 'titre de médecin du roi Epernay, à M. Helvétius, con- seiller d'Etat, médecin ordinaire du Roi et premier médecin de la Reine. Le docteur d'Epernay répond avec vivacité à ses adversaires « Cette opinion n'a d'autre titre que la prévention et ces maladies ne sont con- nues en Champagne que par le désordre qu'elles

(i) Recueil Bertin du Rocheret, t. III. Cette lettre fut envoyée au Mercure, le 14 mars 1750; elle a été insérée dans ce journal, numéro de mars 17; o.

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