1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier

le froid n'y eût pas été excessif; un médecin de la Faculté de Paris ayant demandé ce qu'il pensait de cette invasion à son confrère d'Epernay, celui-ci lui répondait que la cause et l'origine de ces maladies devaient indubitablemeut être attribuées aux pluies abondantes,.aux vents impétueux de l'automne, lesquels avaient rendu l'air trop froid et trop humide et fait déborder les rivières. « De là sont venus les catharres suffoquants, les apoplexies, paralysies et morts subites, ou au moins les enchiffrenements, enrouements, et rhumes de poitrine accompagnésde fièvres presque toujours violentes. » Pour ce qui regarde la Champagne « quoique d'un terrain assez sec, elle a ressenti les mauvaises influences de l'intempérie de l'air, et presque tous ses habitants, particulièrement ceux de la rivière de Marne, ont été attaqués' de ces diffé- rents rhumes mais sans qu'il en'soit mort aucun, ni qu'ils aient eu recours à d'autres remèdes que de se tenir chaudement, buvant à l'ordinaire leur vin blané non mousseux, qui, par sa chaleur tempérée et sa grande légèreté, rendit à leur sang et à leurs humeurs leur première fluidité. » Vient ensuite l'énonciation des effets que le vin rouge doit produire, quand on le boit exclu- sivement. D'après M. de. Reims, ceux qui en faisaient leur boisson ordinaire avaient été beau- coup plus maltraités.

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