1886 Memoire sur le Vin de Champagne by M Louis-Perrier

Falconnet (i), médecin de la Faculté de Paris, la conversation tomba naturellement sur cette matière, car l'abbé faisait son ordinaire du. vin blanc de Champagne. Le célèbre médecin, alors octogénaire,' dit, qu'à. l'exemple de Mi l'abbé Bignon, il lui avait donné la préférence sur tous les autres vins. Il ajouta qu'il « décidait hardiment que ce vin ayant acquis une parfaite maturité dans le tonneau toutefois pris modérément, et plus ou moins trempé d'eau, relativement au tempérament et à l'âge, était la boisson la mieux faite pour entretenir et perpétuer la santé de l'homme.» ': C'était déjà bien d'avoirfait voir que l'ùsage du vin de-Champagne rie pouvait être,nuisible; qu'au contraire il portait avec lui des principes propres:à,faciliter la digestion mais il s'agissait là seulement du vin non mousseux. Quant. au vin mousseux que les connaisseurs avaient d'abord mal accueilli, on: finit par lui trouver une, vertu non moins précieuse que celle du non mousseux'; et l'on proclama qu'il pouvait être avec 'succès employé dans les fièvres putrides et autres maladies de même nature. ^Tel est l'objet d'une (i) Fils et petit-fils de médecins Falconnet grandit suivant'un'tjibgraphe, la gloire de ses ancêtres par l'étenàué de"son savoir. Né en 1671 à Lyon, mourut en 1762, âgé' de quatre-vingt-onze ans; il était depuis 1716 de )'Aèâdémie des Belles-Lettres.