1927 Pour Le Distillateur Le Débitant Le Barman by Paul Fouassier
PRINCIPES SCIENTIFIQUES 5 L'eau bout à 100° C., tandis que l'alcool pur bout à 78° C. Lorsque nous faisons bouillir un mélange d'eau et d'alcool, ce dernier constituant tend donc à partir le premier. De fait, la distillationd'un mélange d'eau et d'alcool donne un liquide condensé d'abord riche en alcool, puis dont le titre alcoolique s'abaisse progressivement jusqu'à ce que, vers la fin, on obtienne de l'eau. Jamais la séparation n'est bien nette entre le passage de l'alcool et le passage de l'eau : aussi faut-il, pour avoir de l'alcool fort, quand on distille avec un alambic ordinaire, procéder à plusieurs « repasses ». On sépare d'abord un alcool faible de l'eau qui reste comme résidu, puis on redistille l'alcool faible pour en séparer l'alcool fort de l'eau résiduelle. Industriellement, on peut toutefois extraire l'alcool fort en se servant de redificateurs dans lesquels les vapeurs aquo-alcooliques barbottent à plusieurs reprises dans des liquides condensés de titres divers, qui s'enrichissent en alcool au fur et à mesure que s'appauvrissent les vapeurs. Un alambic, même de petite capacité, du genre de ceux employés par les distillateurs de profession, coûte relativement cher. On le construit, en effet, toujours en cuivre, métal conduisant parfaitement la chaleur, et qui ne rouille pas, comme ferait un appareil en tôle de fer. En outrey les alambics de professionnels comportent le plus souvent divers perfectionnements en rendant l'usage particuliè rement commode dans certains cas se présentant pratiquement. Ainsi, par exemple, pour éviter que dans les moûts contenant des matières en suspension, il ne se produise un dépôt qui s'attache au fond et ne « brûle », ce qui abîme l'appareil et donne à l'ai-
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