1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz
LE VIGNOBLE ET LE VIN DE CHAMPAGNE adoptée l’A.V.C. n’aboutisse à des résultats excellents et féconds. Elle accroît sans aucun doute l’autorité et le prestige de noire Groupement. Elle augmente la confiance des uns dans les autres. Elle base les décisions à prendre, non seulement sur la science et l’expérience, mais sur la connais sance de tous les intérêts en jeu qui se discutent librement dans son sein; et j’ai la conviction que pour mener à bien les questions difficiles que pose la situation viticole, l’A.V.C. s’est adaptée à la forme la meilleure. « Pour étendre son action et maintenir un contact étroit dans les communes, des délégués ont été désignés au titre de correspondants. Je suis heureux d’en saluer aujourd’hui de nombreux. Qu’ils n’hésitent pas à nous faire part de toutes les suggestions qu’ils peuvent recueillir auprès des viticulteurs sur le plan iocal; ainsi nous pourrons parfaire l’œuvre commune. « Et si l’on se reporte aux temps anciens de la création de l’A.V.C. pour combattre le phylloxéra, on constate que le but altruiste envisagé alors se poursuit aujourd’hui dans l’évolution souple des événements. En ce bas monde, la stagnation tue, seule l’activité est féconde : les Champe nois l’ont compris. Aucune autre région n’est organisée professionnelle ment comme nous le sommes, et sur le terrain purement viticole et technique, qui est le mien en ce moment, l’AV.C. symbolise la communauté des inté rêts qui nous unissent. « C’est pourquoi j’éprouve la joie et la fierté que j’évoquais au début de cette allocution avec la confiance intime que quels que soient les obstacles que nous rencontrerons demain, nous les surmonterons, nous les balayerons si nécessaire, dans notre volonté commune de conserver à notre Champagne bien-aimée le rayonnement qui fait d’elle un des purs joyaux de notre cher Pays. » DISCOURS DE M. RENE CHAYOUX, Président de TUnion des Syndicats du Commerce des Vins de Champagne. Après un exposé rapide sur l’exportation des vins de Champagne depuis la guerre, M. CHAYOUX aborde, comme M. BUDIN, la tâche qui se présente devant les Champenois : « Au sortir d’une terrible tourmente, la situation en Champagne est relativement heureuse. Nos vignobles n’ont pas souffert de la guerre comme nous pouvions le craindre. Une sage politique de restriction des prix et des quantités vendues a maintenu des stocks encore importants et la bonne réputation de la Champagne au point de vue prix et qualité. Ainsi je crois pouvoir dire que, sauf dans certains vignobles frappés par les intem péries, et qu’il y aurait lieu de dédommager plus largement que par le passé, la situation est favorable aussi bien pour la Propriété que pour le Commerce. Cela ne signifie pas que nos affaires soient faciles. A chaque heure du jour se présente une difficulté, et nous craignons que le resser-
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