1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

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LE VIGNOBLE ET LE VIN DE CHAMPAGNE avec le pulvérisateur ou la soufreuse. Enfin, l’écartement plus grand en amenant une aération plus active des souches, gêne plus ou moins le développement -des parasites qu’ils soient insectes ou champignons. Il n’est pas douteux que, pour beaucoup de raisons, la lutte contre les parasites de la vigne entraîne à augmenter l’espace compris entre les lignes de souches, quitte parfois à resserrer un peu l’intervalle des souches sur la ligne lorsque le système de taille employé le permet. Il n’est toutefois pas indispensable d’avoir des écartements assez grands pour permettre le pas­ sage des pulvérisateurs à traction entre les lignes, car on utilise déjà des pulvérisateurs à essieu surélevé passant au-dessus des souches et traitant ainsi plusieurs rangs à la fois. En procédant une première fois au remplacement des vignes en foule par des vignes en lignes on a eu tendance à rester comme espacements à des dimensions variant de 1 m. à 1 m. 20. La petite propriété se mainte­ nant plutôt à un mètre par crainte de diminuer la production, les plus grandes exploitations adoptent souvent 1 m. 20 par nécessité économique. La petite propriété domine de beaucoup en Champagne et, malgré les ten­ dances qui se manifestent depuis la guerre de 1939-44, il ne semble pas qu’on ait intérêt à adopter de plus grands écartements. Au delà de 1 m. 20, on risquerait de voir diminuer la production dans des proportions suscep­ tibles de compenser les économies réalisées dans les frais de culture. Sur la ligne, l’intervalle entre les ceps est évidemment commandé par le système de taille adopté. La taille Guyot exige pour utiliser le terrain des intervalles plus petits (1 m.) que les tailles de Royat et de Chablis pour lesquelles nous conseillons volontiers de ne pas dépasser 1 m. 20. S’il peut être conseille d’adapter la densité des plantations aux procé­ dés mécaniques de culture, il faut bien aussi admettre que la produc­ tion des grands vins comme le Champagne exige d’autre part qu’on recher­ che les moyens permettant d’adapter les "appareils mécaniques aux écarte­ ments que l’expérience commande de ne pas trop augmenter et que le morcellement du sol impose souvent. L’adaptation serait d’autant plus facile pour les constructeurs d’appa­ reils que les espacements entre les lignes seraient uniformisés. On possède maintenant des éléments de discussion sérieuse dans les constatations et les essais divers poursuivis depuis plus de vingt-cinq ans. S’il n’est pas possible d’adopter un intervalle unique entre les lignes, du moins pour- rait-on fixer cet intervalle dans des limites rapprochées, permettant un réglage rapide des appareils. Pour les petits vignerons, cette uniformité permettrait en outre d’envisager peut-être l’emploi de certains instruments sous la forme coopérative, comme on l’a réalisé depuis longtemps déjà dans quelques régions de petite propriété agricole pour les batteuses et les moissonneuses. CONCLUSIONS. — Si nous résumons ce que nous venons d’exposer cette question des espacements à adopter dans les vignes greffées de sur — 130 —

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