1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

LE VIGNOBLE ET LE VIN DE CHAMPAGNE

pour combattre plusieurs parasites à la fois lorsque les circonstances le permettent, et notamment contre le Mildiou, la Cochylis et l’Eudémie. Il n’y a plus pour la Station d’avertissements qu’à faire parvenir chacun de ses avis aux. intéressés. Ce n’est pas la partie la plus difficile du pro-i blême, tant s’en faut. Les avis doivent être lancés autant que possible par télégrammes et complétés avantageusement par des notes dans la presse locale. La Station, comme à MONTPELLIER, est quelquefois voisine d’un poste de Radio dont elle peut utiliser les émissions. C’était dans ce but que nous avions étudié vers 1924, d’accord avec le Conseil Général et l’Adminis­ tration des P.T.T., la création d’un poste émetteur dans la Marne. La dépense imposée au département fit à cette époque reculer l’exécution du projet. Si les producteurs sont organisés en Syndicats de défense, c’est à ceux-ci que les avis doivent être adressés. Parfois, ce sont les municipalités qui les reçoivent. Le tambour de la commune donne connaissance de l’avis qui est affiché à la porte de la Mairie. La cloche de l’école, la sirène dans les localités qui en possèdent une, sont des moyens d’attirer l’attention des vignerons. Les particuliers eux-mêmes s’abonnent souvent pour recevoir directement les avis. Mais le petit nombre des Stations, existant en 1939, la diversité de leur organisation, n’avaient pas encore permis un plan d’ensemble, dont nous souhaitions la réalisation et dont je crois intéressant de donner les grandes lignes en conclusion de cette étude. Les petites Stations départementales adaptent beaucoup mieux leurs avertissements aux besoins locaux en tenant compte notamment des pos­ sibilités culturales. Elles peuvent avoir des contacts rapides avec leurs postes d’observations. Elles sont en rapports constants avec les produc­ teurs qui bénéficient de leurs avis. Mais elles n’ont pas toujours les moyens suffisants pour interpréter directement, en les complétant, les données générales de l’Office national météorologique. Elles ont l’avantage d’obser­ vations plus pratiques, faites en collaboration avec les vignerons, les arbo­ riculteurs; mais elles ne peuvent entreprendre de grandes études scienti­ fiques. Les Stations régionales sont plus puissamment outillées, tant en per­ sonnel qu’en matériel. Elles disposent de spécialistes pour la météoro­ logie et pour la biologie. Elles sont adjointes en général à des centres de recherches agronomiques, ce qui accroît leurs ressources scientifiques. Mais elles rayonnent sur de trop grandes étendues et se trouvent en pré­ sence de diversités locales qui rendent difficiles les adaptations d’avis don­ nés brièvement et rapidement. Ces difficultés augmentent lorsque leur action s’étend comine il le faut aujourd’hui à des cultures différentes. Elles sont, d’autre part, plus distantes avec les praticiens qui en sont parfois très éloignés. Aujourd’hui TO.N.M. est organisé très solidement, grâce à l’impul­ sion que lui a donnée le Général DELCAMBRE. On y comprend bien l’uti-

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