1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

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LES MALADIES DE LA VIGNE EN CHAMPAGNE

lité d’une liaison avec les Services Agricoles et M. SANSON, collaborateur direct du Général DELCAMBRE, l’a souvent prouvé dans ses travaux. C’est de l’O.N.M. que doivent partir les grandes prévisions météorologiques que la Radio d’Etat transmet d’ailleurs, mais qui pourraient être développées dans les relations avec les Stations régionales de météorologie agricole. Celles-ci, à leur tour, devraient appliquer les indications de l’O.N.M. com­ plétées par leurs observations régionales. Leurs informations seraient adressées chaque jour pendant la période de lutte à des Stations départementales, qui lanceraient les avertisse­ ments aux praticiens en tenant compte encore des observations faites par leurs petits postes dans différentes régions du département. Les viticulteurs, les arboriculteurs et les agriculteurs eux-mêmes, n’au­ raient plus qu’à adapter, chacun à son exploitation, les avis lancés par les Stations départementales. Les résultats seraient d’autant plus grands que les producteurs seraient groupés en Syndicats de défense fédérés comme ils le sont dans la Marne. Depuis que nous avions tracé ce cadre d’organisation générale des avertissements, la guerre a semé, dans le Monde entier cette fois, les des­ tructions et la mort. La Champagne a été de nouveau envahie. Le dernier directeur de la Station d’avertissements de CHALONS-SUR-MARNE, BLANC, évacué gravement malade en 1940, est mort sur une route de France. Il avait su développer l’organisation établie par nos soins en 1906, continuée brillamment par M. LEBRUN, de 1913 à 1938. Depuis la Libération de notre pays, les Stations d’avertissements ont été placées sous l’autorité administrative du Service de la Protection des végétaux au Ministère de l’Agriculture. Dans la Marne, le représentant de ce service est à REIMS, où il s’efforce, avec beaucoup de dévouement, de reprendre régulièrement les avertissements. La nouvelle Station de recher­ ches viticoles et œnologiques d’EPERNAY, qui pourrait disposer des moyens scientifiques nécessaires, n’a pu encore résoudre le problème difficile de son installation. Une collaboration s’est établie entre le Service de défense des cultures et la Station de recherches ; mais cette collaboration semble d’ordre plutôt personnel, et il faut souhaiter que prochainement elle puisse être officiellement confirmée pour le plus grand bien des viticulteurs habi­ tués depuis longtemps déjà à une discipline des traitements antiparasi- taircs.

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