1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

LE VIGNOBLE ET LE VIN DE CHAMPAGNE Les premières chenilles de Cochylis ont été trouvées à EPERNAY le 2 juin ; elles mesuraient déjà 2 à 3 mm. de longueur. L’évolution des papillons de deuxième génération de Cochylis a eu lieu courant juillet et début août. Dans les premiers jours de juillet, on pouvait en cherchant bien, trouver quelques papillons; mais les prises des lampes pièges ne commencèrent à avoir une signification qu’à partir du 10 juillet. Les divergences entre les différents postes ont été plus marquées qu’à la première génération. C’est d’ailleurs assez souvent la règle que les vols de seconde génération soient plus irréguliers que ceux de la première génération. C’est un motif sérieux pour que chaque territoire, et même quelquefois chaque propriétaire, possède des postes d’observation. 11 est toujours beaucoup plus difficile de fixer l’époque des traitements contre la deuxième génération en raison même de l’irrégularité des vols. Nous réunissons en un tableau les chiffres des prises de papillons dans les mêmes postes, dont nous avons déjà donné les relevés pour la première génération. Nous plaçons en regard le tableau des observations météoro­ logiques pendant la durée du vol. Une remarque s’impose tout d’abord. Tandis que l’importance des vols de première génération est beaucoup plus grande en 1927 qu’en 1926, on constate pour la seconde génération de 1927 une diminution par rapport à la même génération de 1926. A VERZY, en plein vols de juillet 1926, on enregistrait des prises journalières de 186 à 215 papillons par lampe, on ne constate en 1927 jamais plus de 62 papillons. C’est d’autant plus anormal que généralement la seconde génération est beaucoup plus importante que la première, dont elle décuple souvent les prises. Comme nos postes d’obser­ vation sont dans des régions traitées, il y a peut-être lieu d’en conclure que les traitements de première génération ont diminué fortement l’impor­ tance de la seconde. Dans la Montagne de REIMS il était facile de constater que les vols de seconde génération, malgré la diminution que nous signalons, avaient encore une importance suffisante pour anéantir la récolte. Dès le 30 juillet, et alors que dans plusieurs régions le vol n’était pas terminé, on trouvait déjà de jeunes larves de Cochylis issues des premières pontes. Les éclosions continuèrent longtemps très importantes. Dès la fin du mois d’août, on pouvait constater les dégâts commis par les vers des vendanges. Dégâts qui s’aggravaient rapidement du fait de la pourriture grise. En 1927, quoique nous ayons trouvé des chenilles d 'Eudèmis en beau­ coup d’endroits différents, cet insecte s’est montré partout en très faible qualité par rapport à la Cochylis. Sans doute devons-nous attribuer cette infériorité de l’Eudémis aux conditions météorologiques de 1927. Il n’a pas trouvé en Champagne la température favorable à son développement. — 278 —

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