1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

LES MALADIES DE LA VIGNE EN CHAMPAGNE économiques nouvelles, et surtout la difficulté que présente le recrutement de la main-d’œuvre chargée de l’entretien journalier des lampes et des plateaux, ne permettraient guère de reprendre la lutte contre la Pyrale par les pièges lumineux. Dans le « Vigneron Champenois » du 15 février 1933, notre regretté collaborateur Pierre BONNET a signalé Faction utile du premier rognage effectué à la main au moment où les pousses de la vigne commencent à étaler leur quatorzième ou quinzième feuille (environ). En coupant à ce moment à la hauteur de la dixième feuille (environ), on détruit beaucoup de chenilles, car celles-ci ont toujours tendance à se déplacer en majorité vers l’extrémité des pampres. Mais il convient que l’ouvrier recueille soigneu­ sement les pousses coupées dans son tablier, et les brûle ià l’extrémité de la vigne en les jetant sur un feu de bois sec arrosé de pétrole. On peut aussi les détruire en les recouvrant de chaux vive. Enfin, dans la petite propriété, où le vigneron ne compte pas trop ses heures de travail et le temps que peuvent passer dans sa vigne sa femme et ses enfants, on peut lutter contre la Pyrale en procédant, dans la première quinzaine du mois d’août, au ramassage des pontes. C’est une époque où le vigneron n’est plus bousculé par les travaux, car les derniers traitements contre le Mildiou et la Cochylis sont terminés. Chaque ponte contient 40 à 60 œufs, et, à l’inverse de ce qui se passe pour la Cochylis et l’iîiudémis, les pontes de Pyrale sont très visibles sur les feuilles et très faciles à ramasser en coupant la queue des feuilles qui les portent. En outre, le vigneron qui y procède travaille bien pour lui puisqu’il n’y a qu’une géné­ ration de pyrale par an, et que les voisins ne peuvent pas lui renvoyer de nouveaux papillons effectuant de nouvelles pontes. Signalons, d’après VALERY-MAYET, que dans des expériences que fit AUDOU1N, à ROMA- NECHE, dans une vigne très envahie, il fut ramassé environ 150.000 œufs par ouvrier et par jour. Dans les conditions économiques, où il faut de nos jours effectuer la culture de la vigne, la lutte contre les parasites augmente singulièrement les difficultés. Nous devons chercher à simplifier, et surtout à économiser la main-d’œuvre. C’est pourquoi pour lutter contre la Pyrale, nous plaçons beaucoup d’espoir dans les traitements que nous conseillons contre la Cochylis et l’Eudémis. Avec les trois traitements à l’arsénate de plomb, que nous indiquons dans les trois premiers sulfatages, avant la floraison, il est possible de maîtriser à la fois la première génération de Cochylis ou d’Eudémis, la Pyrale et les premières attaques du Mildiou. — 295 — CONCLUSIONS

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