1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

Les Pulvérisateurs

Les pulvérisateurs là dos d’homme ont évidemment été les premiers employés en Champagne, où ils dominent encore beaucoup, étant donné le morcellement de la propriété. Ils étaient les seuls possibles d’ailleurs dans l’ancienne culture des vignes champenoises en foule. Pourtant les appareils à bât firent leur apparition avant les plantations en lignes dans les plus grands domaines. On laissait, à distance convenable, des sentiers que sui­ vait le cheval et les jets s’étendaient sur des rampes à droite et à gauche, ne pouvant pulvériser le liquide que de haut en bas. Depuis la reconstitution par les vignes greffées et les plantations en lignes, les pulvérisateurs à traction se sont substitués aux pulvérisateurs à bât chez les propriétaires de domaines importants et lorsque la topographie des lieux le permettait. M. Gustave PHILIPFONNAT, membre de la commission technique de l’A.V.C., dont nous citons souvent le nom, est viticulteur à AY. Ses vignes sont réparties en parcelles de surface souvent réduite, en terrain souvent très accidenté. Il a dirigé depuis longtemps des domaines plus importants dans les grands crus de Champagne, avec de grandes parcelles et en situa­ tions diverses. Il s’est appliqué partout ‘à adapter les appareils qui répon­ daient aux conditions du milieu et s’est livré à des études comparatives qui lui ont permis d’acquérir sur ce sujet, comme en beaucoup d’autres, une rare compétence. Il a résumé le résultat de son expérience acquise dans un travail très précis, que publia le « Vigneron Champenois », du 15 mai 1931, auquel nous renvoyons ceux de nos lecteurs qui voudraient con­ naître avec plus de détail les appareils que décrivait alors M. PHILÏP- PONNAT. Malgré le temps écoulé depuis la publication de cet article, les observations pratiques, dont l’auteur accompagne ses descriptions, sont encore fort utiles. Les événements n’ont pas permis à cette question des pulvérisateurs de progresser beaucoup. Mais pourtant les principes énoncés par M. PHILIPPONNAT ont eu le temps de recevoir des confirmations fort

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