1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

Le climat champenois se rapproche du climat séquanien dont il fait partie. Cependant, la situation géographique du vignoble, depuis les grands crus de la Marne jusqu’aux vignobles de BAR-SUR-SEINE dans l’Aube, entraîne parfois l’influence du climat vosgien plus continental et dont les écarts de température sont plus grands que dans le climat séquanien. La latitude place évidemment la Champagne parmi les vignobles les plus septentrionaux, quoique plus au Nord se trouvent les vignobles de la Moselle Allemande et ceux de la Moselle Luxembourgeoise. Le massif tertiaire du Tardenois et de la Brie champenoise, qui domi­ nent les principaux coteaux viticoles, est à une altitude moyenne de 180 mètres, et on peut estimer que les vignobles de grands et premiers crus sont le plus souvent à des altitudes variant de 100 à 150 mètres, ce qui influencerait peu sur le micro-climat des coteaux si le massif tertiaire couvert de forêt qui surmonte les vignobles, et la grande plaine crayeuse qui s’étend à leur pied, ne présentaient eux-mêmes des différences assez sensibles qui ont parfois leur répercussion notamment dans la répartition des pluies. Mais, ainsi que nous le faisons remarquer dans l’étude du sol, les microclimats, c’est-à-dire les petits climats formés sur les différents lieudits, se ressentent beaucoup de la nature du sol et surtout de la masse crayeuse qui forme le sous-sol, et enfin de l’exposition. Si bien que dans l’ensemble climatique qui règne autour des vignobles de Champagne, et que commande évidemment les grandes perturbations météorologiques, il faut envisager un grand nombre de petits climats (microclimats) qui, sous la dépendance du climat général, amènent des situations très locales qui ne sont pas sans jouer un grand rôle dans la classification des crus. D’après HANRA, Secrétaire de la Commission météorologique de la Marne, la pression moyenne à CHALONS-SUR-MARNE a été, de 1904 à 1924, de 754 m/m 25. La plus haute pression sur 20 ans a été le l"p janvier 1905 : 777 m/m 7, et la plus basse, le 18 novembre 1910, avec 719 m/m 3. Ecart : 58 m/m 4 (Office régional agricole de l’Est, bulletin n° 11 juin 1926, p. 8). Les proportions moyennes annuelles pour cent des différentes direc­ tions du vent sont sur 20 ans (1904-1924) : NE : 8,95. — E : 9,09. — SE : 14,28. — S : 7,68. — SO : 22,44. — O : 22,39. — NO : 10,78. N : 4,39.

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