1951 Le Vignoble et le Vin de Champagne by Georges Chappaz

LE VIGNOBLE ET LE VIN DE CHAMPAGNE pour les mois de Décembre. Janvier et Février, ces écarts s’élèvent rapi­ dement jusqu’à 26°5 de Février à Avril, restent constant jusqu’à Sep­ tembre, puis baissent rapidement jusqu’à 20° de Septembre à Novembre. Les- plus hautes températures ont été constatées le 17 juillet 1904 (39,°1), le 28 juillet 1921 (39°), les 11 et 13 juillet 1923 (39°). La plus basse température de la période considérée a été de —23° en 1908. Cet écart de 62°1 indique bien le caractère déjà plus continental que le climat parisien avec une certaine influence du climat vosgien. La moyenne annuelle du nombre de jours de gelée est de 75,30. En 1909, il y eut 116 jours de gelée. Il y en eut 108 en 1904 qui fut d’ailleurs une année magnifique comme quantité et qualité tout à la fois. 1916 eut seulement 36 jours de gelée. Si nous étudions la répartition de ces gelées, les moyennes pour les différents mois nous donnent : Janvier, 16 jours; Février, 14 jours; Décembre, 11 jours; Mars, 11 jours; Novembre, 11 jours; Avril, 5 jours; Octobre, 4 jours; Mai, 0,50. De 1904 à 1924, il n’a gelé qu’une fois, en Septembre, le 23 septembre 1911. On a essayé depuis longtemps d’exprimer par un chiffre la quantité de chaleur nécessaire à l’obtention d’une récolte depuis l’entrée en végé­ tation jusqu’à la maturité. Diverses méthodes ont été proposées; elles aboutissent toutes à donner des chiffres qu’on appelle « des sommes de température » et qui sont obtenues en additionnant les températures moyennes enregistrées pendant la végétation. BOUSSINGAULT se contentait de cette addition. Hervé MANGON a voulu tenir compte des journées où le thermomètres descend au-dessous de la température inférieure de la vie de la plante et où, par suite, la végétation de celle-ci doit s’arrêter. En calculant les sommes de tempéra­ ture, il fait abstraction des températures moyennes plus faibles que celte température inférieure de la vie, soit pour la vigne : 10°5. Ce n’est pas encore l’idéal comme exactitude, car une nuit froide peut abaisser suffi­ samment la température moyenne en 24 heures pour la faire éliminer de l’addition, et pourtant il peut avoir fait assez chaud dans la journée pour que la végétation ait repris. On trouve en différents auteurs des indications pour utiliser les sommes de température à la fixation de la date des vendanges. Prenant la somme des températures moyennes pour la vigne dans la région consi­ dérée, on fait le total des températures moyennes des journées écoulées depuis son débourrement.- On retranche ce total de la somme des tempé­ ratures moyennes et on devrait savoir ainsi combien il manque encore aux souches pour atteindre la maturité. Ce nombre divisé par la température moyenne du moment donnerait combien de jours resteraient à courir jus­ qu’à la vendange. Pour pouvoir admettre ce système, il faudrait être cer­ tain que la température a une action précise proportionnelle à sa valeur et à la durée pendant laquelle elle s’est manifestée. L’examen des sommes de température pour la vigne permet d’en douter. GUILLON a cité des chiffres relevés à MONTPELLIER de 1889 à 1895 qui montrent que la

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