1952 Connaissance du Champagne by Maurice Hollande

« Ne lœseris vinum. » (N’abîme pas le vin.) (Saint J ean , Apocalypse , VI, 6.)

LE « STATUT DU CHAMPAGNE » FRUIT DE LA COLLABORATION DE LA 1,01 ET DES PRODUCTEURS. Il n’est guère de produit qui puisse donner au consommateur des garanties comparables à celles que lui offre le champagne. Ces garanties sont l’œuvre de la loi qui a imposé aux producteurs désireux de bénéficier, pour leurs vins, de l’appellation « champagne », la soumission préalable à certaines conditions, plus ou moins rigoureuses. Mais les intéressés, propriétaires vignerons et négociants, au lieu de se borner à accepter passivement les prescriptions légales, ont eux-mêmes sollicité l’intervention du législateur, en lui suggérant, à diverses reprises, des mesures gênantes pour eux, onéreuses, restrictives de leur liberté, qui les privaient de facilités tentantes, et cela pour assurer à leur vin un renom solide et inattaquable de haute qualité. C’est donc d’une étroite collaboration entre la loi et les producteurs qu’est né le statut du vin de Champagne, élaboré dans un esprit de loyauté commerciale auquel tout homme de bonne foi se doit de rendre hommage. □ LA PROTECTION LÉGALE DES APPELLATIONS D'ORIGINE. A peine né, du moins sous sa forme actuelle, le champagne a conquis une réputation mondiale, qui devait tout naturellement inciter les producteurs de vins mousseux — et mêmes d’autres liquides — à tenter de créer certaines confusions, dans le dessein bien arrêté de détourner sur leurs produits une partie de la faveur dont jouissait, aux yeux des amateurs, le précieux vin des coteaux marnais. 105

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