1804 Art du limonadier

202 L'A R T douze ou quinze heures sur d'autres feuilles de papier bla·nc; on les jelle ensuite dans des tamis de crin ; on les fait sécher à l'étuve 1 et lorsqu'elles sont refroidies, on les met e~ ' réserve dans des vaisseaux de verre que l'on· tient bien bouchés, pour en user au besoin. 206. 2. Quand on a fait un bon cl1oix des fleurs de safran du Gâtinois, on en pèse deux onces , qu'on jette dans un mortier de foule, avec deux onces de sucre, nn demi-gros d'am– bre gris et deux onces de tiges d'angélique confites au sucre et tirés au sec ; on pile les substances jusqu'à ce qu'elles soient réduites en poudre impalpable; on J. ette demi - once de nouvelles fleurs de safran, ans trois demi-sep– tiers d'eau froide; on approche le vaisseau du feu, on clarifie et on entretient le liquide pendant six heures , à deux degrés de chaleur au - dessous de l'eau bouillante ; on laisse re– froidir; on coule la liqueur au travers d'un tamis de crin, et quand le marc est égoutté, on le rejette comme inutile ; on pile, en ob– servant d'arroser de tems à autre , et en ver– sant peu-à-peu de la teinture de safran , et jusqu'à ce que cette gomme soit bien divisée, et qu'elle forme une espèce de mucilage épais, que l'on passe ensuite au travers d'un linge; on délaye d'abord la poudre

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