1855 Traité des liqueurs, et de la distillation des alcools ou, Le liquoriste et le distillateur modernes

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TIU.ITE le sirop d'orgeat fait avec des amandes. Nous dirons que notre composition , soumise à la dégustation d'un limonadier de Paris en réputation , qui ignorait que ce fût une imitation d'orgeat, eut la préférence sur le sirop véritable. Cc sirop, il est vrai, coûtait aussi cher que l'autre, mais on évitait le travail long et dispendieux des amandes. Parmi les moyens mis en usage pour reconnaître , dans un sirop , la présence de la glucose provenant de la fécule ou du froment, voici le plus m~ilé : On met dans un petit ballon de verre blanc 8 ou tO grammes de sirop soupçonné, on ajoute rn grammes d'une solution de potasse (eau 45 grammes , potasse :so centigr.), puis on chauffe le ballon à l'aide de la chaleur produite par une lampe à alcool ; si le sirop contient de la glucose, il prend, par l'ébullition, une couleur brune approchant du café et une odeur de cara– mel; si, au contraire, il n'en contient pas, il acquiert une belle couleur jaune d'or. Ce moyen, qui peut être mis en pratique pour essayer les sirops de gomme, de guimauYe , de capillaire et d'orgeat, ne peut servir pour les sirops acides, même les plus blancs, car le sucre, se lrouv~ml interverti par la présence des acides, se colore également par la po– tasse. La vente et la fabrication des sirops glucosés ont été aussi l'objet de pomsuitcs assez rigoureuses; les délin– quants n'ayant point annoncé , sur les étiquettes de bou– teilles, que leur sirop contenait de la glucose. Pour réglementer cette fabrication , l\I. le ministre de l'agriculture et du commerce, à la date du ~O oclo·

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